L’éthique Depth’s Guards

PLONGEUR RESPONSABLE

 

“La préservation de la flore et de la faune marine est une condition fondamentale à la survie des écosystèmes océaniques, in fine à la survie de nos générations futures.”

Manuel Dietrich

Pour Depth’s Guards, « défendre et protéger la vie marine » c’est commencer par montrer soi-même l’exemple.

C’est à dire, commencer par pratiquer la plongée de façon respectueuse et responsable.

Mais c’est aussi développer une véritable réflexion, en amont et en aval, sur les conséquences globales de notre (sur)consommation quotidienne.

 

Cette réflexion a pour finalité d’aboutir à une véritable prise de position dans

nos actions quotidiennes.

 

Il ne s’agit plus d’alimenter nos conversations par nos

brillantes connaissances.

 

Il s’agit de modifier nos besoins, nos gestes et nos habitudes.

Équipages embarqués, logisticiens et équipes stratégiques à terre, soutiens, partenaires ou sympathisants, nous sommes ouverts à tous ceux désireux de s’engager à nos côtés, à la mesure de leurs moyens, sans distinction d’âge, de sexe, d’origine, de croyance ni de genre.

 

Néanmoins, nous refusons systématiquement de collaborer avec quiconque compromettant notre éthique par son comportement ou sa relation au monde marin.

C’est une question de bon sens.

L’éthique du plongeur responsable

tombe sous le sens. Quelle qu’en soit sa forme, on la retrouve dans toutes les véritables associations de défense de la vie marine et dans tous les centres de plongée responsables.

 

La violation de nos principes est un motif d’annulation instantanée de

notre collaboration.

1

LA PLONGÉE “SANS CONTACT”


Il est évident que le monde marin est un monde magnifique et fragile, et que sa beauté nous attire et nous émerveille.

Cependant, notre présence y est malheureusement trop souvent destructrice.

 

Les sites, largement fréquentés, sont ravagés par le passage des plongeurs.

Leurs palmes, en traînant sur la flore, l’écrasent ou la sectionnent, et soulèvent des sédiments qui viennent étouffer les espèces fragiles en retombant.

 

Certains plongeurs, à la recherche de coquillages ou de mollusques, retournent les cailloux ou fouillent le sable.

 

Tous les plongeurs doivent avoir une maîtrise parfaite de leur stabilisation afin de ne rien heurter.

Ils ne doivent rien toucher volontairement non plus, ni la flore, ni la faune, pas même le substrat composé de sable, de cailloux ou de roches !

 

© Sébastian Pena Lambarri

2

LA DISTANCE DE RESPECT

Effrayer un animal en l’approchant ou le pousser à se déplacer, c’est provoquer un stress inutile et nuisible !

 

Malheureusement ce type de comportements est récurrent, et la liste est longue :

  • agiter sa palme devant une murène ;
  • déloger un poulpe et jouer avec ;
  • s’approcher trop près d’un animal immobile jusqu’à le faire fuir ;
  • faire fermer les nacres ou les spirales en agitant l’eau volontairement ;
  • s’accrocher à la carapace des tortues ;
  • utiliser sa lampe à outrance ;
  • flasher à bout portant ;
  • utiliser des lampes ultra violentes, etc.

 

Tous ces gestes intrusifs semblent anodins. Ils ne sont souvent que le mimétisme inconscient des gestes déjà vu à la télé ou dans des vidéos .

 

Faire subir aux animaux notre soif de curiosité et notre domination, peut interrompre une chasse ou un moment d’alimentation, une ponte ou la protection d’un nid.

Mérou brun (Epinephelus marginatus – © DR

Autant de moments précieux et fragiles qui échappent à la conscience du plongeurs moins averti, probablement amoureux des fonds marins, mais destructeur à la fois…

 

 

Non seulement on ne doit pas entrer en contact avec les écosystèmes, mais il existe aussi une distance de respect à conserver.

 

La meilleure observation que vous ferez sera celle qui dérangera le moins possible l’écosystème.

 

Vous aurez ainsi l’occasion d’admirer et de comprendre la vie marine dans son milieu naturel.

La posture et le déplacement des animaux et des végétaux ont un sens et des raisons d’être, réfléchies, qu’il est passionnant de découvrir.

Spirographe (Sabella spallanzanii) – © Isabelle Chansigaud

Concernant l’ancrage des bateaux, le problème de la distance est le même.

 

Ancrez loin des herbiers de posidonies et des roches, ou utilisez une ancre écologique.

 

Pensez au rayon d’évitage de la chaîne qui tourne autour de votre ancre et qui est la principale cause d’érosion des sols marins. Suspendez votre chaîne à une bouée.

Ancre – © Laurent Ballesta – Andromède Océanologie

3

L’ABSENCE D’INTERACTION ALIMENTAIRE


Les animaux n’ont pas besoin de nous pour se nourrir.

 

Ils ont un régime alimentaire parfois complexe et notre alimentation, souvent additionnée de produits chimiques ou pharmaceutiques, n’est pas saine pour eux.

 

Quant à tuer une autre espèce pour nourrir un animal à des fins d’observation, d’expérience, de films ou de photos, c’est faire preuve d’un grand manque de respect envers la faune ou la flore marine.

 

De plus, nourrir artificiellement un être vivant change son comportement normal. Un chasseur actif peut se contenter d’attendre la nourriture présentée, et devenir agressif si elle ne lui est pas rapidement donnée…

Murène commune (meraena helena) – © Laurent Ferrero

4

AUCUN PRÉLÈVEMENT D’AUCUNE SORTE

Les coquillages, restes du squelette externe de mollusques en général, sont parfois des futures carapaces pour certains crustacés (bernard-l’hermite, pagure etc.).

 

Ils sont également des éléments de décoration pour la reproduction des pieuvres et/ou des bases d’accroche pour les anémones et les éponges.

 

Quand ils ne servent à rien, les coquillages forment le substrat ou finissent en sable, dans lequel se dissimule souvent une extraordinaire richesse de vie animale.

 

Donc les étoiles de mer, les yeux de Sainte Lucie, les nacres, les coquilles d’escargot ou d’oursin, le corail rouge ou le faux corail, les gorgones (même cassés…) etc. doivent rester au fond.

Étoile de mer (Echinaster sepositus).

5

UNE PRATIQUE ALIMENTAIRE PERSONNELLE

RESPECTUEUSE DES ANIMAUX


Les pollutions plastiques, les pollutions chimiques et radioactives, l’acidification et l’appauvrissement en oxygène des mers et des océans, le réchauffement des températures…

 

Autant d’agressions qui exercent une pression phénoménale sur les populations de poissons.

A cela il faut ajouter la surconsommation de viande et de poisson, les méthodes de pêches industrielles, le gaspillage alimentaire ou commercial et les farines animales à base de poisson, destinées aux animaux d’élevage et de compagnie…

 

Les océans sont en train de se vider, c’est un fait.

L’ONU annonce un océan vide à l’horizon 2048…

 

Un océan vide signifie la fin de l’humanité. Ceux parmi nous, nés à la fin du XXe siècle, le vivrons à l’heure de la retraite, nos enfants seront en pleine force de l’âge et nos petits-enfants nous regarderons comme des êtres stupides et destructeurs.

L’Homme a évolué, nous ne vivons plus dans des grottes, aujourd’hui nous savons nous alimenter de façon parfaitement équilibrée, sans carence nutritionnelle et sans avoir à tuer une telle quantité d’animaux.

 

Le plaisir de la « bonne bouffe » est la dernière excuse irréfléchie, car avec 8 milliards d’individus sur terre, le plaisir des traditions culinaires a transformé notre fourchette en arme de destruction massive.

 

Il nous reste encore des découvertes à faire ensemble, comme contribuer à la survie des océans tout en restant gourmands et gourmets ou apprendre à lier finement les saveurs gustatives avec le plaisir de ne plus être ni destructeur, ni bourreau.

 

Devenons ensemble
les hommes et les femmes
du futur.

Il n’est pas cohérent

de défendre l’océan tout en le détruisant pour le plaisir.

Ce principe est incontournable, que vous apportiez votre repas ou que vous le preniez auprès d’un centre partenaire, que vous soyez omnivores ou pas, quand on est ensemble, on fait un geste pour que nos assiettes respectent notre planète.

 

Lorsque Depth’s Guards organise les repas, ils sont VÉGÉTALIENS. Dans les clubs de plongée partenaires Depth’s Guardians l’alimentation est à minima strictement VÉGÉTARIENNE

(Ni viande, ni poisson, ni fruit de mer).

 

De plus, nous attachons la plus vive importance au BIO et au local, autant que possible, car il s’agit d’un problème de santé environnementale au-delà de la santé individuelle.

Notre équipe accueille les omnivores avec bienveillance, parce que même si rassembler des volontaires convaincus et motivés est essentiel, il est encore plus intéressant d’accompagner la conscience de ceux qui, désireux d’agir contre le problème, sont curieux de tester d’autres propositions.

 

C’est en côtoyant celles et ceux, passionnés et engagés, qu’on observe une réalité souvent trop longtemps refoulée et qu’on intègre un autre comportement possible au quotidien.

 

Il va de soi que les loisirs comme la chasse sous-marine et la pêche dite « sportive » sont incompatibles avec nos valeurs.

6

L’INTERDICTION DES PLASTIQUES A USAGE UNIQUE ET AUTRES PRODUITS TOXIQUES

A PROPOS DES PLASTIQUES :

 

Nous consacrons une introduction à la problématique environnementale dans l’onglet « Nos missions ».

 

La part de la pollution plastique dans les systèmes aquatiques est catastrophique.

La mortalité de la faune par ce fléau est considérable.

 

De plus, les microplastiques qui ont envahi toutes les chaînes alimentaires sont aussi porteurs et transporteurs de tous types de virus et de bactéries au travers des continents.

Les nano-plastiques ont intégré tous les écosystèmes, introduisant le PCB toxique au cœur de tous les fonctionnements biophysiques, le nôtre y compris.

 

Les Hommes omnivores ingèrent ainsi jusqu’à 5 g de plastique par semaine.

C’est l’équivalent d’une carte bancaire avalée tous les lundi matin…

Aussi, l’utilisation des sacs plastiques et des plastiques à usage unique est interdite au sein de nos activités.

Les plastiques dits « biodégradables ou recyclés » également.

Le polymère du PET (polytéréphtalate d’éthylène) se dégrade à partir de 310 °C. À 450 °C, il est dégradé à 81 %.

En effet, la majorité des sacs plastiques dits « biodégradables », ne le sont pas vraiment, ou alors dans des conditions rarement rencontrées dans la nature.

 

Par exemple, ils ne commencent actuellement leur biodégradation qu’au température égale ou supérieure à 50 °C.

Or aucun océan n’est à cette température. De ce simple fait les sacs dits  « biodégradables » ne se dégradent pas, ni dans nos mers, ni dans nos océans, ni dans nos rivières ou nos lacs.

 

« Même les bioplastiques issus de sources renouvelables telles que l’amidon de maïs, les racines de manioc, la canne à sucre ou la fermentation bactérienne du sucre ou des lipides (PHA) ne se dégradent pas automatiquement dans l’environnement et surtout pas dans l’océan. »

Rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP, United Nations Environnement Programme en anglais)

 

Dans l’ensemble, un effort général est porté sur l’élimination maximum de tous types d’usage plastiques, tout particulièrement pour les emballages.

L’objectif étant de tendre vers zéro déchet.

La plupart des plastiques, même biodégradables ou biosourcés, ne sont pas biodégradables en milieu naturel (ou beaucoup trop lentement). La biodégradation est souvent partielle, aboutissant à la production de microplastiques.

Source : click ici

A PROPOS DES PRODUITS TOXIQUES :

 

En opération et au contact de l’eau, l’usage de gel « écran total », composés avec du cinnamate, du benzophénone, des dérivés du camphre et contenant le conservateur butyl parabène sont proscrits.

Ils sont largement responsables de la destruction des coraux.

 

De plus nous sommes très attentifs à ce que les produits d’entretien soient dépourvus de dérivés issus de la filière pétrochimique.

 

 Les matières premières les composant doivent être végétales ou minérales.

 Ils ne doivent pas contenir de produits connus comme étant toxiques pour l’environnement ou pour l’Homme.

 Ils doivent se décomposer dans la nature sans laisser d’éléments toxiques pour l’environnement.

 Ils doivent être efficaces, concentrés pour limiter les emballages.

 Leur cycle de production doit être évalué pour être le moins lourd possible sur l’environnement.

 

Quelques exemples : le savon de Marseille, le savon noir, le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc, la pierre d’argile, etc.

Évidemment, cela nous amène à repenser nos habitudes

et notre consommation quotidienne,

en terme de quantité, de qualité et d’impact environnemental.