La problématique générale
L’Homme, l’environnement et l’avenir.
Des hautes atmosphères aux profondeurs marines, qu’elle soit plastique, radioactive, gazeuse ou liquide, la pollution a envahi la totalité de la planète.
En seulement 300 ans, l’accélération industrielle, la surconsommation généralisée, la surexploitation des ressources, l’alimentation carnée, la surpêche, la pêche fantôme et l’irrespect de notre environnement ont totalement déséquilibré l’écosystème planétaire qui permettait le maintien de conditions favorables à la vie depuis des dizaines de milliers d’années.
Le désastre en cours est scientifiquement identifié, documenté, quantifié et expliqué.
- Le changement climatique causé par l’augmentation de la quantité de CO2 dans l’atmosphère, ayant pour conséquence directe:
- l’acidification des océans;
- le réchauffement des océans, perturbant les courants, surtout le Gulf Stream (amplifiant les changements climatiques locaux), et participant à l’augmentation du niveau des eaux;
- la pollution des nappes phréatiques et des cours d’eau, par les pesticides et les rejets chimiques, in fine pollution des Mers et des Océans;
- l’augmentation considérable des zones océaniques mortes (les profondeurs marines sont alors totalement désoxygénées, sans vie);
- la formation de continents de macro-plastiques au cœur des océans;
- la prolifération des micro-plastiques et des nano-plastiques dans toutes les chaînes écologiques, engendrant une contamination alimentaire généralisée;
- la sixième extinction massive de la biodiversité animale, directement causée par l’activité humaine;
- les pandémies de plus en plus fréquentes;
- et bien d’autres encore…
Les prévisions de variations et d’impacts négatifs sont établies à l’échelle globale.
En 2050 l’océan n’y survivra plus.
L’ONU l’affirme depuis les années 1960, étude après étude, décennie après décennie, le constat ne change pas.
C’est dans 30 ans ! Impossible d’avoir échappé à cette information.
Au-delà des observations journalières des ONG sur le terrain, les sources officielles ayant publié des rapports sur cette problématique sont légions .
On peut lire les comptes-rendus à destination internationale de :
- l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO);
- l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) ;
- le Groupement International d’Experts pour le Climat (GIEC).
Dans le cas de la France, on peut consulter les rapports des nombreux dispositifs nationaux dédiés à l’exploitation, la recherche ou la gestion maritimes, tel que;
- le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) ;
- l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) ;;
- l’Observatoire Hommes-Milieux du Littoral méditerranéen. Dispositif de recherche interdisciplinaire du CNRS (INEE et INSHS).
- l’Institut Méditerranéen d’Océanologie (MIO Université d’Aix-Marseille) ;
- l’Institut Pythéas de l’Observatoire des Science de l’Univers (OSU Université d’Aix-Marseille) ;
- l’agence des aires marines protégées;
- les parcs nationaux;
- etc.
L’avenir de nos générations futures ne pourra pas s’écrire sans l’écosystème océanique.
Il est officiellement reconnu que la biodiversité est la pierre angulaire de l’ensemble des services écosystémiques nécessaires au bien-être humain.
Si la société semble prendre conscience chaque jour un peu plus des conséquences tragiques de cette dégradation, cela n’engendre pas de réaction significative dans nos comportements individuels.
Chacun semble attendre une réaction de l’autre, des états ou des industriels.
Pourtant personne n’ignore que les industriels sont focalisés sur le profit, que les États sont obnubilés par la croissance, donc par une consommation toujours en augmentation.
Perversion morbide d’un système qui ne profite qu’à une minorité.
Il n’y a donc rien à attendre de quiconque que de nous-mêmes, car le facteur de croissance c’est nous, personne d’autre.
Nous sommes « les consommateurs », nous avons le pouvoir du choix .
« Il n’y a pas de solution miracle isolée.
Il s’agit à la fois : de produire moins, de consommer moins et mieux,
d’adopter la philosophie du zéro déchet, de raisonner nos besoins,
de préserver le vivant et de réparer ce qui peut encore l’être.
Il n’y a que nous pour agir et il y a urgence. »
Manuel DIETRICH,
Cofondateur Depth’s Guards.
LA MÉDITERRANÉE
Réservoir majeur de la biodiversité marine mondiale, la Méditerranée détient le triste record d’être la mer la plus polluée du monde.
A cela s’ajoutent : la surpêche, le braconnage et le trafic maritime en constante augmentation (25 % du trafic maritime international et 30 % du trafic pétrolier pour une mer qui ne représente que 0,8 % de la surface maritime mondiale).
La belle bleue n’est plus celle qui a émerveillé Jacques Yves Cousteau.
Elle s’asphyxie rapidement, elle s’appauvrit et meurt à vue d’œil.
Plus de 40 espèces de poissons présents actuellement dans la Méditerranée pourraient disparaître dans les prochaines années.
Selon une étude (pour la Liste rouge des espèces menacées, de l’Union internationale pour la conservation de la nature UICN) réalisée sur le statut des poissons marins dans la mer Méditerranée, près de la moitié des espèces de requins et de raies (poissons cartilagineux) et au moins 12 espèces de poissons osseux sont menacées d’extinction en raison de la surpêche, de la dégradation des habitats marins et de la pollution.
Aujourd’hui la Méditerranée est considérée comme la sixième plus grande zone d’accumulation de déchets marins, alors qu’elle ne représente que 0,8 % de la surface maritime mondiale…
Les micro-plastiques y atteignent des concentrations quatre fois plus élevées que dans le reste des océans.
Le bassin méditerranéen abrite 150 millions de personnes, qui font partie des plus gros producteurs de déchets urbains solides, entre 208 et 760 kg par an et par habitant.
Les touristes visitant la Méditerranée, soit plus de 200 millions de personnes chaque année, génèrent une augmentation de 40 % des déchets durant l’été.
Les flux de plastiques dépendent de la proximité des activités urbaines, des usages riverains et côtiers, du vent et des courants.
Les débris sont également emportés vers la mer par les cours d’eau, principalement le Nil (Egypte), l’Èbre (Espagne), le Rhône (France), le Pô (Italie) et les fleuves Ceyhan et Seyhan (Turquie) qui se jettent dans la mer après avoir traversé des zones densément peuplées.
Les pays qui déversent le plus de plastique dans la mer Méditerranée sont la Turquie (144 tonnes/jour), l’Espagne (126 t/j), l’Italie (90 t/j), l’Égypte (77 t/j) et la France (66 t/j). La méditerranée atteint un niveau record de concentration de plastiques !
Cependant, la France est le gros producteur de déchet plastique de la méditerranée.
N’ayant pas les moyens de recycler tous ses déchets, la France exporte aussi une partie de ses déchets vers l’Asie.
Avec 1,5 million de fragments par km²,
la concentration de plastique en mer Méditerranée est 4 fois plus élevée que dans « l’île de plastique » du Pacifique Nord.
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Pour augmenter nos chances d’agir efficacement, nous devons avoir des yeux sous l’eau. Les plongeurs forment un pourcentage majeur de ceux qui sont témoins de ces crimes et c’est grâce aux signalements des plongeurs et des centres de plongées que la majorité filets fantômes a pu être extraite des fonds marins. Nous avons besoin de vous.
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